douleurs du cou

J’ai mal au cou sans arrêt et des migraines horribles, je deviens folle ! Le neurologue m’a donné du Laroxyl …

Ça tire dans la nuque et j’ai des céphalées en casque, qui pulsent derrière les yeux !

Ça brasse, ça tangue, ça flotte, je perds l’équilibre… des sensations d’ébriété permanentes, je suis comme saoule du matin au soir !

J’ai des nausées, des douleurs à la base du crâne, et je me sens vaseux et dans le coton depuis ma chute …

La nuit j’ai des fourmillements dans les doigts et une névralgie d’Arnold avec des décharges électriques à l’arrière du crâne… 

Vertiges, douleurs dans le haut du cou et maux de tête quotidiens depuis mon accident de voiture avec coup du lapin …

Les manipulations cervicales : un sujet controversé souvent évité en vertébrothérapie

 

Mal aux cervicalesLa pathologie mécanique du cou s’inscrit en première place au catalogue des sujets tabous, surtout en ce qui concerne les traitements manipulatifs et l’ostéopathie en général.

Les douleurs cervicales sont ainsi souvent l’objet d’un véritable attentisme médical, aboutissant à la multiplication de séances de masso-kinésithéraphie inefficaces.

En théorie, un ostéopathe DO n’est pas habilité à traiter la colonne cervicale sans un avis médical préalable écrit qui lui donne le feu vert. Comme en général, les médecins généralistes n’ont pas d’avis sur la question, ou déconseillent par ignorance toute intervention manuelle sur le rachis cervical, les patients qui souffrent se retrouvent trop souvent bien mal pris en charge et livrés à eux même dans leur quête de soulagement.

Si vous êtes ici en train de lire ceci, cette dernière réflexion vous interpelle probablement.

La technique Pécunia est une solution simple, sans danger, rapide et très efficace pour traiter les dérangements interarticulaires mécaniques qui s’installent après un traumatisme accidentel, ou après des séries de postures ou de faux mouvements répétés.

On éradique ainsi les douleurs musculaires, aigues ou chroniques, qui découlent directement des grippages articulaires, mais également les symptômes dérivés associés, avec une mention toute spécifique pour les maux de tête (céphalées).

En un seul geste, le traitement manuel axial va remettre en fonction normale (et non pas remettre en place !) toutes les articulations intervertébrales du cou et en particulier les articulations du complexe occipito-atloïdo-axoïdien c’est-à-dire les articulations qui unissent la base du crâne à l’atlas, la première vertèbre cervicale, et cette dernière à l’axis, la deuxième vertèbre cervicale. Pas moins de 5 articulations sont présentes rien qu’à cet étage et constituent autant de possibilités de grippages.

A l’opposé des techniques de manipulations vertébrales en inflexion-rotation (celles qui produisent des craquements bruyants), le traitement du rachis cervical dans l’axe, par geste décompressif à départ sous-occipital est possible sans aucun risque, et en particulier pour les structures vasculaires lorsqu’on connaît le trajet anatomique compliqué et tortueux des artères vertébrales dans cette région.

La technique Pécunia ne requiert d’ailleurs aucun test préalable en inflexion-rotation-extension pour vérifier la normalité de la circulation sanguine dans les artères vertébrales, et dont les résultats conditionnent la faisabilité ou non d’une manipulation en inflexion rotation.

Le traitement manuel axial respecte donc parfaitement la physiologie articulaire, et ne porte jamais les articulations au-delà de leur amplitude physiologique normale. Ainsi, dans le respect absolu des contre-indications de la technique, la traction axiale est toujours possible au niveau cervical.

La règle de la manipulation « dans le sens libre et de la non douleur », qui fait tout le fondement de toutes les autres techniques de manipulation en inflexion rotation n’a donc pas d’intérêt dans la méthode Pécunia.

Le traitement axial du rachis cervical en technique Pécunia n’est pas  une « manipulation » au sens littéral du terme, que ce soit au niveau du rachis cervical, dorsal ou lombaire.

TRAITEMENT MANUEL CERVICAL =  RADIOGRAPHIES PRÉALABLES

Radiographies cervicalesAvant de traiter manuellement la colonne cervicale, il est toujours préférable de faire des radiographies du cou, et en particulier si les symptômes se sont installés après un traumatisme physique.

C’est médico-légal, mais c’est aussi pour une simple question de bon sens que d’exiger des radiographies chez quelqu’un qui se plaint du cou après un coup du lapin (ce que les Anglais appellent whiplash injury ), ou encore choc cervical en coup de fouet. Typiquement, il s’agit du traumatisme subi lorsque vous êtes tranquillement à attendre au feu rouge et que celui qui arrive derrière vous bouscule le pare-chocs à 40 à l’heure au moment où vous vous y attendez le moins.  Des radiographies cervicales seront aussi utiles en cas de traumatisme crânien, car il est tout à fait clair que tout choc ou traumatisme touchant la tête est aussi un traumatisme cervical.

Les radiographies sont bien souvent largement suffisantes pour se faire une idée du problème mécanique et sont fréquement plus informatives que les scanners ou les IRM, qui ne reflètent pas la statique naturelle puisque ces examens sont faits couché, alors que de simples radios sont faites debout.

Les contre-indications radiographiques du traitement axial de la colonne cervicale sont rares et résident surtout dans le fait qu’il faut s’assurer qu’il n’existe pas de fracture de vertèbre ou de l’apophyse odontoïde après un traumatisme, de malformation congénitale osseuse de la charnière occiput-C1, de fragilité ostéoporotique à un stade majeur, ou de maladie inflammatoire comme une polyarthrite rhumatoïde à un stade très évolué. Des précautions sont également à prendre si le patient présente des signes avancés d’athérome carotidien.

Avoir de l’arthrose cervicale, au sens général du terme, n’est absolument pas une contre-indication au traitement axial : Presque tout le monde, à partir de la quarantaine, commence lentement à constituer une évolution arthrosique de sa colonne cervicale, qui commence à partir du segment inférieur, au niveau C5C6 et C6C7. Ce phénomène est la plupart du temps complètement  indolore.  Il limite, au  fil des années, les capacités d’extension cervicales (regarder en l’air en penchant à fond la tête en arrière). C’est ce qu’on nomme l’ankylose physiologique du rachis cervical, et il s’agit d’une évolution normale.

On pourrait de manière imagée, dire que l’arthrose est aux articulations ce que les concrétions calcaires sont à la résistance électrique d’une machine à laver ou d’un cumulus !

 

Le cou : carrefour névralgique
et vasculaire à l’origine de problèmes multiples

COU : LES DOULEURS MUSCULAIRES

Douleur cervicaleUne fois qu’on a éliminé, comme on vient de le voir, les diagnostics qui constituent des contre-indications majeures au traitement manuel d’une douleur cervicale, on pourra ainsi envisager de traiter toutes les douleurs chroniques du cou (cervicalgies), qui se caractérisent essentiellement par des contractures musculaires douloureuses qui peuvent siéger à différents endroits, souvent toujours les mêmes.

Ces contractures sont caractérisées par des douleurs musculaires ancrées, d’intensité variable et fluctuante en fonction des jours, mais au total jamais vraiment absentes surtout lorsqu’on les recherche à l’auto palpation.

Bien souvent, la douleur cervicale part de l’angle supérieur interne de l’omoplate, où siège une contracture musculaire dure et rebelle, se prolongeant par des douleurs ascendantes dans la nuque, jusqu’au niveau sous-occipital, juste derrière cette grosse masse osseuse dure que constitue l’apophyse mastoïde à la base postérieure de l’oreille.

Dès lors les douleurs musculaires se prolongent en douleur intracrâniennes postérieure et en céphalées qui envahissent toute la tête de manière lancinante et souvent chronique.

COU :   LES CÉPHALÉES, LES VERTIGES, LES NAUSÉES

 Maux de tête, céphalées et douleurs cervicalesDes maux de tête accompagnent très  souvent les douleurs cervicales.

On parle de céphalées cervicogéniques, lorsque c’est le cou qui génère les irradiations douloureuses à l’intérieur du crâne. Leur topographie est variable : occipitale, temporale, frontale, rétro-orbitaire, « en casque » …  Abusivement, on parle de migraines, qui sont quoi qu’il en soit aussi des céphalées, mais dont l’origine primitive est bien différente ( vasculaire, hormonale, héréditaire…)

Le  » mal de tête  » peut avoir des localisations plus atypiques : douleurs d’une pomette, du conduit auditif ou du pourtour d’une oreille, d’une articulation temporo-mandibulaire…

L’expression des céphalées et leur intensité est aussi extrêmement variable d’une personne à l’autre : Il peut s’agir d’une simple sensation de  » tête lourde », souvent permanente avec le sentiment d’une hyperpression

à l’intérieur du crâne, ou au contraire de douleurs intracrâniennes très fortes et bien localisées, et pas forcément toujours au même endroit en fonction des jours.

L’association avec des tiraillements musculaires douloureux du haut de la nuque est quasiment toujours rétrouvée. Les douleurs peuvent aussi être pulsatiles, c’est à dire s’intensifier à chaque battement cardiaque. Les céphalées ne sont pas forcément présentes tous les jours, pas plus que les douleurs de nuque qui les accompagnent.

Ce qui est vraiment anormal en revanche, c’est de voir ces manifestations se reproduire souvent, c’est à dire plusieurs jours par mois, voire par semaine, et de faire avec parce que ça passe avec du Doliprane ou de l’Ibuprofène !

De nombreuses personnes décrivent assez systématiquement des douleurs de nuque et des maux de tête qui apparaissent au réveil le lendemain d’une soirée pourtant très peu arrosée :Une coupe de champagne chez des amis, suivie de 2 verres de rouge, et c’est la l’assurance de la gueule de bois le lendemain au réveil avec journée gâchée par des contractures de la nuque et des maux de tête diffus !  La faible déshydratation intracellulaire engendrée par l’alcool peut donc ainsi décompenser musculairement l’expression de grippages articulaires sous jacents et entrainer tout ce cortège de symptômes. Rien à voir avec le foie !

Parfois on sera en en présence d’une céphalée un peu plus particulière décrite plus bas : la névralgie d’Arnold, qui est une irritation névralgique du cuir chevelu.

Très souvent, ces céphalées sont à tort étiquetées  » migraines « , et traitées comme telles à grand renfort de médicaments divers qui procurent un soulagement imparfait et peuvent entrainer des dépendances.

Par défaut, il faut donc partir du principe que les céphalées communes fréquentes et récurrentes ont quasiment toutes une origine cervicale.

 

Vu le nombre très important de personnes qui souffrent plusieurs fois par semaine de céphalées, et qui consomment des quantités astronomiques d’ibuprofène ou de paracétamol tout en trouvant cela parfaitement normal, il me paraît important de préciser que bon nombre d’entre elles pourrait être définitivement guéries par une simple traction cervicale.

29 ans de pratique personnelle me paraissent en effet suffisants pour pouvoir affirmer que plus de 8 cas de céphalées sur 10 étiquetées  céphalées psychogènes, céphalées de tensions ,  céphalées liées au stress, à des troubles visuels, à une hypertension artérielle, au bruit, au vent, aux hormones, à des allergies diverses, au gluten, au lait de vache, à de la sinusite, à la fatigue, à la météo et Dieu sait quoi encore (!) … sont en fait directement la conséquence d’un dysfonctionnement mécanique acquis de la charnière occipito-cervicale.

Pires encore sont les cas où les patients sont embrigadés dans des traitements compliqués et coûteux parce que leurs maux de tête fréquents ont été pris pour des migraines.

Je ne compte plus les patients que j’ai traités et guéris de fortes céphalées chroniques en une ou deux séances, qui « trainaient » depuis des années de centres antimigraineux en neurologues, de psychiatres en spécialistes de la douleur, de centre anti-douleur en consultations spécialisées, et qui étaient sous antidépresseurs, littéralement abrutis par des traitements anxiolytiques de benzodiazépines, voire devenus complètement dépendant aux tryptans, quand il ne prenaient pas aussi en plus des antineuropathiques comme du Lyrica ou autre …

Pour toutes ces personnes, le traitement axial de la colonne cervicale constitue donc, parce qu’il est d’une innocuité totale, un « traitement d’épreuve. »

Autrement dit, si une première consultation n’éclaircit pas nettement la question des céphalées, cela permet d’éliminer une cause cervicale à ces dernières.

Il n’est pas question de promettre tout de suite une disparition totale du jour au lendemain  (encore que… dans bien des cas c’est ce qu’on observe !!), mais un changement clair et net dans le bon sens : moins d’intensité, et moins de fréquence. Ensuite avec 1 à 3 rappels de traitement en fonction des cas, on progresse toujours vers une amélioration stable et totale.

Il faut aussi préciser qu’un terrain migraineux peut aussi être largement potentialisé et aggravé par l’irruption un beau jour de céphalées liées à un dérèglement cervical mécanique. De nombreuses personnes que je soigne m’expliquent en effet qu’elles avaient des migraines auparavant, avec des crises régulières mais gérables dans le temps. Bref, des migraines « normales » !

Le terrain familial est d’ailleurs souvent retrouvé. Et ces même personnes décrivent une modification de l’expression de leurs crises migraineuses : Plus souvent, plus fortes,de durée plus longue, avec des douleurs de localisation différentes, balladeuses, voire des maux de tête qui ne s’arrêtent quasiment jamais. Dans ces cas précis, il est bien rare de ne pas retrouver à l’interrogatoire un accident avec ébranlement cervical qui marque le début de cette nouvelle évolution et de la modification des migraines. On se trouve ainsi typiquement devant un mélange de causes, où des céphalées d’origine cervicales interfèrent avec d’autres céphalées purement migraineuses, les unes et les autres s’attisant mutuellement. Là encore, le traitement axial permet de faire un débrouillage des causes des céphalées, et de rétablir l’expression migraineuse d’origine,

De l’enfer, ou retrouve le purgatoire, mais les médicament antimigraineux (de la classe des Tryptans) redeviennent efficaces.

Sensations vertigineuses non rotatoires

Des sensations vertigineuses non rotatoires peuvent aller de pair avec des cervicalgies chroniques.

La plupart du temps, ces vertiges sont des sensations d’ébriété, de tangage, de flottement, de sol qui vacille imperceptiblement… Elles sont aussi comparables à l’impression d’étourdissement fugace que tout le monde a pu ressentir un jour en se relevant brutalement d’une position accroupie maintenue longtemps. Ces problèmes d’équilibre peuvent être aussi bien constants que survenir à l’emporte pièce, et n’importe quand.

Bien souvent, c’est aussi l’impression d’avoir en permanence « deux bières dans le nez «  qui est décrite par de nombreuses personnes !

Les formes vertigineuses rotatoires existent mais restent beaucoup plus rares. Il ne faut pas les confondre avec une véritable maladie de Ménière, qui associe aux vertiges des accouphènes. Beaucoup de patients sont diagnostiqués et étiquettés « Ménière » de façon un peu rapide et à tort…

Nausées

Enfin, les nausées sont LE 3EME  signe que l’on rencontre le plus souvenT

… et elles n’aboutissent la plupart du temps jamais à des vomissements. Ces envies de vomir sont la plupart du temps latentes, et les élans nauséeux ne sont pas forcément corrélés à la prise alimentaire.

Il faut bien préciser que ces associations cervicalgies + céphalées et/ou vertiges et/ou nausées peuvent se rencontrer sur tous les modes possibles : Par exemple, une personne qui a des maux de tête (ou des vertiges…) plusieurs fois par semaine depuis une chute de ski il y a 5 ans, peut très bien n’avoir que ces manifestations de manière isolée, et pas ou plus de douleurs cervicales.

En revanche, à  la palpation de sa nuque, on trouvera à coup sûr des contractures musculaires précises et qui sont très douloureuses à la palpation appuyée, mais pas forcément spontanément. C’est ce qu’on appelle des contractures témoins, qui font le diagnostic palpatoire du grippage articulaire.

Ajoutons à cela que la même personne aura des capacités de rotations du cou  asymétriques, et très certainement une extension limitée.

Il faut donc réinsister sur l’anamnèse et l’historique du problème  ( c’est à dire « depuis quand souffrez-vous ? »  et  « suite à quoi ? » ).

 

COU : LES DOULEURS NÉVRALGIQUES

Névralgie cervico brachiale
Le traitement manuel axial de la colonne cervicale pourra aussi résoudre des douleurs situées ailleurs qu’au niveau du cou résultant de l’irritation d’un nerf qui devient douloureux sur tout, ou seulement une partie de son trajet à cause d’un phénomène compressif à son point de départ, au niveau du cou.

On parlera alors de névralgie cervico-brachiale : douleurs diffuses de type neuropathique dans le bas, l’avant-bras ou seulement quelques doigts, à type de brûlures ou de fourmillement, volontiers exacerbés en position couchée. Ce sont ces sensations de fourmillements qu’on appelle des paresthésies. Si seulement les mains ou les doigts sont touchés, on emploie le terme d’acroparesthésies.

Ces phénomènes sont parfois en rapport avec la présence d’une hernie discale cervicale, qu’il conviendra de dépister avec un scanner ou une IRM, mais ils peuventexister dans le cadre de dérangements articulaires de la colonne cervicale. Toujours dans le cadre de douleurs projetées en rapport avec une irritation névralgique, le traitement axial de la colonne cervicale pourra aussi résoudre certaines névralgies facialescertaines douleurs dorsales (entre les omoplates), des contractures douloureuses des trapèzes, certaines sensations thoraciques oppressives, certaines douleurs d’épaule, des coudes, des poignets, ou des mains (apparentées au syndrome du canal carpien), et certains troubles d’apparence circulatoire des membres supérieurs.

Si le grippage cervical a un retentissement irritatif sur les filets de la racine nerveuse C2, on observera le développement d’une très vive douleur de la région postérieure de la tête, touchant superficiellement le cuir chevelu occipital : la névralgie d’Arnold.  Ces douleurs en éclair peuvent se prolonger en direction du haut du crâne, voire s’accompagner de céphalée à projection frontale. Certains patients décrivent la sensation d’un pieu qu’on leur enfoncerait d’un côté au niveau de la nuque, avec un trajet douloureux transperçant le crâne pour ressortir au-dessus d’un œil.

LES DYSFONCTIONS ARTICULAIRES DU COU :

LA CAUSE D’UN LARGE ÉVENTAIL DE SYMPTÔMES INATTENDUS

Des troubles vasculaires des extrémités, regroupant les main froides, aux doigts cyanosés et bleuis ( symptômes retrouvés dans le syndrôme de Raynaud ) peuvent également résulter de la présence de grippage cervicaux bas, et en particulier de la première côte, qui réalise un syndrôme du défilé costo-claviculaire rétrécissant l’espace situé entre la première côte et la clavicule, où passent des artères, des veines, et tous les nerfs du membre supérieur. Le syndrôme du défilé est aussi fréquemment responsable de parésthésies (fourmillements) déportées au niveau d’une main. On pense immanquablement à un syndrôme du canal carpien, sauf que les résultats de l’electromyogramme ne sont pas completement pas cohérents. Dans ce cas, il n’est pas rare que les troubles éprouvés soient dûs à un dysfonctionnement mécanique de la charnière cervico-dorsale et de la première côte, et reproduisent des douleurs qui ressemblent à celles d’un syndrôme du canal carpien. Les chirurgiens de SOS main du Médipôle Lyon-Villeurbanne l’ont compris depuis longtemps, et n’opèrent plus ces patients border-line sans supervision préalable ostéopathique, qui aboutit dans 80% des cas à ne plus poser d’indication chirurgicale.

Certains phénomènes de rétractation et de durcissement profond de la paume des mains ( maladie de Dupuytren) peuvent aussi être liés à ces mêmes problèmes de grippage de la première côte, qui entrainent à la longue des troubles trophiques des extrémités. Sils sont à leur tout début, ces symptômes peuvent disparaitre dans les 6 mois qui suivent un dégrippage de la première côte. Je l’ai observé de nombreuses fois.

J’ai aussi été amené à établir un lien très clair entre l’existence de grippages articulaires cervicaux et des phénomènes permanents de congestion nasale chronique (nez bouché), avec écoulement clair et abondant, souvent associé à des sensations oculaires ( larmoiements et irritations conjonctivales). Les patients traités ( moins d’une dizaine en 29 ans !) ont vu leur symptômes disparaitre radicalement suite au traitement axial de leur rachis cervical. Ils étaient traités pour des allergies…

Plus rarement, le traitement mécanique axial du rachis cervical sera susceptible d’améliorer, probablement par le biais d’une meilleure irrigation artérielle liée à la disparition des problèmes mécaniques, des manifestations symptomatiques liées à une insuffisance de l’axe hypothalamo-hypophysaire ( stérilité…), ou des symptômes psychiques tels qu’un état dépressif non réactionnel, des troubles du sommeil, des insomnies chroniques, une fatigue généralisée, des douleurs musculaires généralisées, des sensations d’éblouissement ou d’être agressé visuellement par des perceptions d’augmentation des contrastes, une baisse de l’acuité visuelle, une fatigabilité visuelle, des troubles de la mémoire de fixation et de l’humeur…

Certains patients résument aussi avec des mots simples leurs malaises subjectifs après un accident, en décrivant l’impression d’être en permanence   » complètement vaseux « ,  » à côté de la plaque « , ou des sensations très curieuses et indescriptibles d’être  » hors réalité « ,  » dans le gaz « …

Selon certains auteurs, il pourrait aussi exister une relation directe entre un traumatisme cervical en coup de fouet (TCF), ou plus vulgairement  » coup du lapin « , et le développement d’une fibromyalgie, maladie chronique où on retrouve effectivement, et entre autres, l’intégralité des symptômes qui découlent de la présence de grippages articulaires au niveau cervical. 

Il convient toutefois d’être prudent vis-à-vis de ces dernières indications : On ne peut en aucun cas prétendre que le traitement d’un grippage articulaire cervical aboutira à la résolution d’une stérilité ou à la disparition d’une fibromyalgie.

 

Au cours de toutes mes années de pratique, je vois également de plus en plus souvent émerger en consultation des patients qui se retrouvent dans une véritable errance médicale et diagnostique.

Ils sont en proie à des intrications de signes cliniques incluant une fatigue intense, des douleurs musculaires, des céphalées, des vertiges …, et on leur a évoqué sans faire de diagnostic franc la maladie de Lyme (alors que leur test Elisa est négatif…), ou d’autres ont été inclus dans le cadre d’un SFC : Syndrome de Fatigue Chronique encore appelé  » encéphalomyélite myalgique  » ou   » SEID  » ( Sytemic Exertion Intolérance Disease ), ou  » SSIE  » en français ( Syndrome Systémique d’Intolérance à l’Effort ).

Dans de pareils cas, la consultation ostéopathique en technique Pécunia peut être une porte de sortie de tous ces problèmes et je l’ai malheureusement – ou heureusement ! -, observé à plusieurs reprises.  La palpation peut retrouver clairement des signes de grippages articulaires sous occipitaux, et le traitement axial devient alors la clé quasiment miraculeuse qui libère de tout ou d’une grande partie de ces maux.

Mais il faut toujours se souvenir en de pareil contexte qu’il est impossible de promettre quoi que ce soit.

Le traitement axial manuel est alors plus que jamais un traitement d’épreuve, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de risque à le pratiquer dans l’attente des résultats.

J’ai simplement constaté que de plus en plus souvent, le corps médical étiquette un peu trop vite les gens dans ces carcans nosologiques que sont la fibromyalgie, la maladie de Lyme ou encore l’encéphalomyélite myalgique, tout simplement parce que les symptômes qui sont recensés dans ces pathologies sont les mêmes que ceux qui sont engendrés par le grippage articulaire Occiput C1C2, c’est-à-dire à la base de la nuque.

En une à deux séances maximum, le traitement d’épreuve par traction axiale manuelle instantanée peut donc potentiellement entraîner une amélioration éclatante.

Il suffit juste de le tenter.